Histoire technique de l'artillerie

Bombe de mortier 17e s.

Pièces rayées se chargeant par la culasse (1871-1880)


La période suivant la défaite française de 1870 a été suivie par une refonte en profondeur du système d’artillerie français. Les matériels développés durant cette décennie seront, pour la plupart, encore en service sous une forme ou une autre durant le premier conflit mondial. Les projectiles seront progressivement adaptés aux contraintes des conflits les plus récents.

Canon de 5 de campagne en bronze ou en acier, rayé, se chargeant par la culasse (Système Reffye)


Tous ces obus sont en fonte. Leurs formes et leurs dimensions extérieures sont identiques. Tous sont uniformément armés d’une fusée percutante (fusée Budin).

Projectiles pour canon de 5 de Reffye de gauche à droite…

Obus ordinaire de 5

Projectile d’une forme cylindro-ogivale, son diamètre à la partie cylindrique est de 75 mm pour une hauteur de 130 mm. Il porte à la partie supérieure un méplat avec une ouverture cylindrique taraudée servant à visser la fusée. Pour assurer la rotation, la partie cylindrique est munie, au lieu d’ailettes, de deux cordons en plomb soudés chimiquement l’un près du culot, l’autre près de la partie ogivale. Le cordon antérieur présente deux rainures et le cordon postérieur quatre rainures destinées à recevoir de la graisse appelée savon métallique. Cet emplombage forme une enveloppe continue appelée chemise de plomb et comporte donc six cannelures. L’obus ordinaire de 5 pèse tout chargé et armé de sa fusée 4,800 kg. Il est peint en noir.

Obus à double paroi de 5

Projectile se composant de deux projectiles emboîtés l’un dans l’autre. Le projectile intérieur présente une surface formée d’une série de pyramides quadrangulaires tronquées, destinées à devenir autant d’éclats. L’ogive est peinte en blanc. Il pèse environ 4,800 kg.

Obus à balles de 5

Même forme que les précédents, mais le remplissage est différent. Il contient 60 à 66 balles. L’ogive est peinte en rouge.