Changement d'un grain de lumière
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ARTILLERIE – Sources imprimées & manuscrites
© Fonds D. Balliet — Colmar
[SERVICE DANS LES FONDERIES DE CANONS] - MINISTÈRE DE LA GUERRE - Cours sur le service des officiers d'artillerie dans les fonderies, approuvé par le ministre secrétaire d'état de la guerre le 16 octobre 1839. Paris, Ministère de la Guerre, 1840 ; in-8, 311 pp., IX pl. dépl. h-t.
Cours rédigé de manière à mettre à disposition des officiers d'artillerie des connaissances générales sur la fabrication des bouches à feu et des autres objets employés dans le service de l'artillerie. La base de l'exposé repose sur les mémoires et les dessins des officiers attachés au service des fonderies alors que l'ouvrage de Monge, la référence précédente en la matière, fourni une description sur le départ du métal des cloches, les anciens moulages en terre et en sable ainsi que les premiers essais de forage. L'essai des matières, les analyses et la réception des produits sont extraits textuellement du règlement du 19 octobre 1838 sur le service des fonderies et l'instruction ministérielle qui y est jointe. La vérification des bouches à feu et les différentes opérations réalisées hors des fonderies ainsi que la vérification des bouches à feu en fonte de fer font l'objet d'un chapitre distinct. On y trouve enfin la nomenclature de toutes les bouches à feu en usage à cette époque et leurs dimensions principales.
REMPLACEMENT DES GRAINS DE LUMIÈRE.
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171. Lorsque tes grains de lumière sont refoulés par l'effet du tir, ou qu'ils présentent des dégradations considérables, ils doivent être changés. Cette opération se fait dans les fonderies par les moyens que nous avons décrits (chapitre VI). On se borne à dévisser le grain et à le remplacer par un autre du même numéro lorsque les filets du trou taraudé ne sont pas endommagés ; dans le cas contraire, on taraude la bouche à feu de manière à introduire un grain du numéro immédiatement supérieur.
Des circonstances pouvant exiger que l'on remplace des grains de lumière loin des fonderies, on supplée alors aux machines que nous avons fait connaître par la machine portative (pl. VI, fig. 22).
On dispose la pièce de manière que l'axe des tourillons soit horizontal, et celui de la lumière à peu près vertical.
On agrandit le trou de la lumière jusqu'à une profondeur de 0,03 m environ ; on le cisèle en carré ; on y enfonce de force un mandrin d'acier, afin de dévisser le grain avec un tourne-à-gauche.
On ravive ensuite l'écrou des tarauds et le logement du téton avec une fraise, jusqu'à ce que le métal soit net. On prend l'empreinte du téton avec un tampon de bois léger, afin de tourner te téton du grain de remplacement aux dimensions exactes du logement.
Après avoir graissé le grain, on le visse de force, jusqu'à ce qu'il soit à fond, on l'entaille circulairement avec une tranche un peu au-dessus du renfort, et on le casse en faisant effort avec le tourne-à-gauche. On enlève l'excédant au ciseau et à la lime. Au moyen d'une fraise et d'un cric on rode la partie du grain qui est en saillie dans l'intérieur (chapitre VI). À défaut de fraise, on peut marquer la partie qui dépasse, retirer le grain, le couper et le revisser de nouveau.
Si un grain est tellement serré qu'on ne puisse parvenir à le dévisser, il faut enlever avec des forets toute la partie cylindrique, et avec des tarauds les filets restés dans l'écrou.
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