Page 2 - Artillerie et Balistique aux 17e et 18e siècle
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La balistique correspondant à l’imaginaire de l’époque mâtinée de quelques notions plus modernes — [APPIER (Jean, dit Hanzelet)] - La pyrotechnie de Hanzelet Lorrain ou sont representez les plus rares & plus appreuuez secrets des machines & des feux artificiels Propres pour assiéger battre surprendre & deffendre toutes places. Pont à Mousson, I & Gaspard Bernard, 1630.
à celle de l'ingénieur anglais Malthus dont le roi Louis XIII s'était attaché les services. Cette technique faisait appel à l'estime et, en fonction de la
distance, on donnait plus ou moins d'inclinaison au
tube du mortier. Pourtant, sur ordre de Louis XIV, une
compagnie de bombardiers avait fait des expériences destinées à élaborer des tables de tir. Leurs essais concluaient à une hausse constante des portées jusqu'à 45°, hausse qui variait en fonction du calibre et de la quantité de poudre chargée.
Un artilleur français, Bernard Forest de Bélidor, va mettre la science au service de la guerre. Sa démarche est scientifique et repose sur les mathématiques et lorsqu'il ne peut travailler sur la seule théorie, il a recours à l'expérience pour tenter d'en déduire des lois mathématiques. Il agit en homme du siècle des lumières en tentant d'introduire une approche rationnelle et d'en pénétrer, comme professeur à l'école d'artillerie de La Fère, les artilleurs. Lorsqu'il écrit Le bombardier français en 1731, Bélidor rapporte, tout en la partageant, l'indignation de Blondel face aux procédés empiriques qui étaient en usage à cette
BELIDOR (Bernard Forest de) - Le Bombardier françois, ou nouvelle méthode de jetter les bombes avec précision.
Balliet J.M. — Balistique XVIIe – XVIIIe
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